Les indéniables qualités d'amplificateur du Jupiter 45 ont été largement décrites ailleurs. Mais il a d'autres aspects fort appréciables:
1: La sortie Recording: on peut débrancher le HP sans crainte, et n'écouter que le son qui parvient à la table de mixage, dans les enceintes de studio: c'est excellent, il y a la rondeur des lampes que l'on ne perçoit pas - par exemple - dans l'excellente Liverpool des Character Series de Tech 21.
2: Cette même Liverpool, vous pouvez y brancher votre guitare en input, et sa sortie dans le FX return du Jupiter: le préampli de ce dernier est alors bypassé et remplacé par la pédale, qui acquiert alors une toute autre dimension. Je ne dirais pas que cela transforme le Koch en AC30, mais c'est une tout autre palette de couleurs qui en sort. J'ai aussi essayé avec un vieux (mais excellent) Boss SE70: bien que ce soit un multi-effet et non un préampli, on peut alors encore tirer d'autres sons du Jupiter, tout à fait honorables, voire inédits.
3: Le FX "send" de la boucle d'effet peut très bien ne pas "return", mais allez se loger ailleurs, dans un autre ampli, dans une tranche de console, et on garde alors le signal "dry" dans le HP du Jupiter .
4: Et si l'on éteint l'ampli... il reste le HP que l'on peut brancher à une sortie compatible d'un autre ampli: dans mon cas, le Vox Pathfinder 15w qui voit donc son 8" remplacé par le 12" du Jupiter, et prend une toute autre dimension avec ce baffle de 1ère classe.
Mais pour revenir à sa fonction première, ampli, il accueille bien les pédales: une Strymon Riverside en amont, par exemple, en dévoile un tout autre univers sonore. La section d'égalisation ne propose une palette aussi large et précise que la pédale Liverpool Tech 21, mais elle est assez étonnante et permet d'explorer des réglages extrêmes qui ouvrent de nouveaux territoires sonores. Les trois bandes sont quasi indépendantes, et ne "bavent" pas l'une sur l'autre.
Bref, un bijou.