Les premiers microphones large membrane utilisaient la technologie des lampes (aussi appelée tube électronique ou tube à vide). Beaucoup de ces modèles sont devenus des classiques, comme par exemple le fameux U47 de Neumann (le saint Graal des micros à condensateur) qui fait saliver n'importe quel ingénieur du son.
Le fait que les micros à lampes soient encore produits de nos jours n'est pas seulement pour se rappeler le bon vieux temps. Les micros à lampe reflètent cette culture du son «plus vrai que nature» pour laquelle les micros à condensateurs sont connus.
La discrète distorsion produite par les circuits à lampes aide à faire ressortir les harmoniques, rend le signal plus riche en apparence avec plus de présence et plus de caractère. Ce son plus «sexy» n'est cependant pas adéquat pour toutes les pistes dans le mixage ; en effet les signaux n'étant pas mis en avant mais ayant plutôt une fonction d'appoint (et ces signaux sont aussi très importants) ont plus intérêt à paraître sobres et en retrait pour privilégier les sources principales.
Micros a lampes ou à transistors (aussi appelés «FET» pour field effect transistor) n'est finalement pas une question de bon ou de mauvais, mais en réalité une question de choix selon le résultat souhaité. Tout studio professionnel utilise aussi bien l'un que l'autre en fonction du but recherché.