tc electronic Honey Pot Fuzz

Évidemment, au vu du prix, il ne faut pas s'attendre à un effet magique qui va révolutionner votre son. Mais cette Fuzz fait le taf. Perso, ça n'est pas ma saturation principale, donc en appoint pour amener du gros son sur certains passages/soli elle est parfaite. Par contre, comme saturation et distorsion principale, je vous recommande d'investir un peu plus.

À vrai dire, le seul reproche que je lui ferai concerne le manque de nuances du tone qui ne fait pas suffisamment ressortir les aigus même à fond ; mais sur le plan de la saturation et du volume, il n'y a rien à redire.

Edit : Après avoir vendu cette pédale pour une Big Muff Green russian Pi et avoir appris à me servir d'une fuzz... J'ai finalement racheté la Honey Pot. Cette dernière fait le même boulot et est même plus polyvalente puisque vous pouvez aussi vous en servir comme overdrive. Les sons, le prix, le look... foncez le rapport Q/P est dinguissime.

J'ai acquis cette pédale pour "m'amuser" dans un premier temps sans me ruiner et taquiner un répertoire plus 70's et Stoner. Cette pédale est bien construite, solide, de dimensions assez grandes tout de même, tout comme les boutons de contrôle. Ces derniers sont ce qu'il y a de plus standard sur une pédale de fuzz : le "sustain" qui est en quelque sorte le niveau de gain qui va écrêter plus ou moins violemment votre signal d'entrée, le "volume" qui est bien entendu le niveau du signal qu'on va injecter dans l'ampli et pour finir le "tone" qui est la tonalité générale comme son nom l'indique. J'ai testé cette pédale sur 3 têtes, une Jet City JCA22H, une Bugera 333 et une Peavey 6505+. Et autant vous dire que le rendu n'est pas du tout le même ! Sur les canaux clair/crunch de la Jet City et de la Bugera, la pédale est maitrisable, le sustain aura beaucoup d'influence sur le caractère fuzz tandis que le volume va jouer en fait sur le volume général qui sort de l'ampli sans pour autant saturer l'étage d'entrée. Quant à la tonalité, elle joue effectivement bien son rôle en boostant graves ou médiums ou aigus en fonction du rendu désiré. Sur la 6505+ c'est une autre paire de manche. L'ampli réagit énormément aux réglages de la pédale, on a l'impression d'avoir multiplié par 10 les possibilités mais aussi le caractère incontrôlable ! Si le sustain et le volume sont poussés trop forts, et je reste sur le canal rythmique avec un gain inférieur à 2, on produit assez vite le son de quelques dizaines de ruches, tandis que le moindre changement de tonalité sur la pédale va jouer à fond sur le rendu global. Poussée à fond, la pédale va délivrer un fuzz assez monstrueux, et chose assez cocasse en poussant le gain de la 6505+, l'ampli va "lisser" le son et lui donner un caractère un peu plus lampe et surtout écoutable ! Bref, en jouant sur la pédale et l'ampli, on peut avoir un panel de sons assez démentiel. Évidemment, ce type de pédale est fait pour alimenter des amplis plus vintage et sur du gros high-gain, ça fait très mal. Je ne saurais trop vous conseiller d'utiliser cette pédale de fuzz sur un ampli plus sage que ne l'est mon 6505+ (survitaminé par des tubes savamment choisis de surcroit). En attendant, j'ai réussi sur la Bugera à obtenir un très bon son à la Red Fang (intro de Wires par exemple) que ce soit avec une guitare en SH-6 ou une simple Strat'. Une très bonne pédale compte tenu du prix mais à régler avec subtilité si votre ampli possède pas mal de cojones en stock...